L’été dernier, l’un de mos meilleurs amis Christophe Zedler (Membre du KRID Kollecktive) est parti en voyage vers le Nord, pour passer quelques semaines à WILDACT AVENTURES, à Arvidsjaur, en Suède.
Normalement, le moyen le plus simple et rapide pour aller de la Suisse vers la Suède est l’avion. Mais Chris voulait rendre cette aventure plus spéciale et a donc eu l’idée de transformer un Van en un camping-car et de conduire de sa ville Bâle, en Suisse vers le Nord
Le Van était également equipé d’une imprimante sérigraphique mobile pour planches et T-shirts, pour être utilisé lors de nombreux arrêts sur la route. Nous avons unis nos forces avec Chris en le soutenant dans la préparation du voyage et en lui fournissant du matériel pour l’impression. C’est ainsi que NOMAD X NORTHBOUND est né.
Salut Chris, ça fait quelques mois que tu es revenu à Bâle, as-tu eu besoin de temps pour revenir à la vie normale?
Salut, bon point dès le début-la réponse est très simple: Oui, ça m’a pris des semaines pour revenir aux horaires de travail et au rythme quotidien normal. Mais comme les traces de ce voyage étaient toujours bien présentes ça n’a pas été trop compliqué. En comparant la vie dans le van à la vie sédentaire comme dans un appartement. C’était assez écrasant de voir combien d’espace on utilise pour soi-même et ses affaires. Donc presque tout juste arrivé, j’ai commencé à penser à ce dont j’allais me débarrasser et à ce que j’allais changer dans ma vie.
Revenons au départ. D’où t’es venue l’idée de passer du temps dans le Nord?
Ces dernières années, j’ai passée toutes mes vacances sur les côtes Françaises. J’aime la mer, mais j’ai également les forêts et la nature sauvage. J’ai été en Norvège il y a un bout de temps pour un court séjour et j’ai toujours voulu en voir un peu plus de cette partie de l’Europe. Lorsque Wildact Adventure Tours ont posté sur les réseaux sociaux qu’ils recherchaient un coup de main, j’ai pensé que ce serait un bon moyen d’aller encore plus au Nord que là où j’avais été avant. Et pour être honnête: C’était une bonne décision.
Tu as fait plusieurs arrêts avant d’atteindre Arvidsjaur : à Strasbourg, Brême, Copenhague, Norrköping et Skelleftea. Quelle escale as-tu préféré et pourquoi ?
Ce n’est pas une question facile. J’ai aimé toutes les escales. Elles étaient toutes assez différentes, mais chacune d’entre elles avait quelque chose de spécial en soi. Strasbourg était excitant parce que c’était le premier arrêt, donc le matériel et l’installation avaient besoin d’être remis en place. Les escales à Copenhague et Malmö, ce sont celles que j’ai aimé le plus. Sûrement parce que la météo était au rendez-vous, et c’était facile de rester dans ces villes avec le van. Aussi parce que les gens que j’ai rencontré étaient géniaux. Mais en vérité j’ai aimé tous les arrêts.
A chaque arrêt tu as fait un nouveau design pour les planches de skate et les t-shirts. Où as-tu trouvé l’inspiration et les concepts ?
En général, j’essayais d’en savoir un peu plus sur le contexte culturel et historique des villes où s’arrêtait. Souvent en Europe, on trouve plein de sculptures ou de constructions médiévales pour s’inspirer. Parfois, j’ai pu apprendre des histoires curieuses sur les villes juste en me baladant et en parlant avec des gens qui y vivaient.
Le plus dur c’était Skelleftea en fait. Après avoir rencontré un vieil homme très sympa qui avait travaillé dans l’industrie navale et donc parcourut tous les océans, je savais clairement ce que j’allais faire. Il m’a raconté quelques histoires sur ce qui a été la plus grande industrie de la région.
Comment était la vie à Arvidsjaur par rapport à Bâle ? Quelles étaient tes occupations chaque jour ?
Je pense que « plus sauvage » est le bon terme. Presque dans tous les coins, tu pouvais trouver la prochaine aventure. C’est une petite ville et on dormait à environ 15 Km de Arvidsjaur, au Ranch de Wildact. Là-bas, la nature est abondante. Tout est vaste et ouvert, la nature est intacte, du moins c’est ce que je ressentais. Généralement on déjeunait avec les gens du ranch de Wildact, on travaillait sur la construction d’une nouvelle maison ou bien je travaillais sur les impressions de cartes postales que je créais pendant mon temps là-bas.
Pendant les week-ends, c’était le moment de découvrir une plus grande partie de la nature incroyable de Lapland et de faire des petites excursions. c’était un bon moment pour recharger les batteries et apprendre comment en extérieur, et comment utiliser les outils à disposition.
Y a t-il quelque chose qui t’a manqué lorsque tu étais là-bas, ou au contraire quelque chose qui ne t’a pas manqué ?
Ce dont je suis sûr de ne pas avoir manqué, c’est les rues bruyantes, les gens qui crient et les choses qu’on pourrait appeler « l’agitation urbaine ». Ce qui m’a manqué, à vrai dire, c’est difficile de répondre car tout était tellement impressionnant. Du temps… Oui, il manquait du temps. J’aurais adoré rester quelques semaines de plus.
Le voyage retour fut plus rapide, avec les arrêts à Göteborg, Klitmoller et une visite à chez ta famille à Erfurt. As-tu ressentis une sorte de « mal du pays » au bout d’un moment ?
Je n’appellerais pas ça « mal du pays », mais c’est sûr que c’était cool de rentrer, de revoir tes amis et ta famille. Ca faisait un bout de temps que je n’avais pas été à Thuringe et au final c’était une bonne chose de venir passer quelques jours dans l’endroit où j’ai grandi. J’ai revu des amis que je n’avais pas vu depuis des années et on a passé un bon moment.
Avant de partir en voyage, tu as créé des produits qui font partie de notre collection Automne/Hiver. Où as-tu trouvé inspiration pour ces créations ?
En général, je suis plutôt inspiré par la marque en elle-même. J’adore comment vous travaillez avec les designers, artistes et votre propre team. Cette fois-ci, pour quelques produits, l’inspiration m’est venue de la préparation du séjour. Passer beaucoup de temps dehors et développer un style qui pouvait être utilisé pour le projet en entier a été d’une grande influence. Pendant cette période, j’étais également beaucoup dans la création de designs influencés par la nature, comme en essayant de recréer l’écorce d’arbre avec des outils plus urbains ou en essayant de trouver des revêtements natures, des modèles et formes qui pourraient être utilisés pour crées de nouveaux objets ou œuvres d’arts.
Aller au Nord est une juste une « direction ». Dans le futur, prévois-tu de faire des voyages similaires vers le Sud ou l’Est?
Ce qui est sûr, c’est que j’aimerais faire d’autres voyages avec le concept de l’imprimante sérigraphique. Pour voir de nouveaux endroits, mais aussi développer plus de compétences dans la sérigraphie, dans tout le processus de développement et découvrir d’autres techniques.
Si t’es prêt, vas-y!
Merci pour cette interview ! C’est toujours un grand plaisir de travailler avec toi. Souhaites-tu remercier quelqu’un?
Oui clairement ! Je remercie NOMAD SKATEBOARDS de m’avoir soutenu dans l’idée de ce voyage et de l’avoir rendu possible, et évidemment pour votre confiance. Ca n’aurait pas été la même chose sans votre aide et coordination. De plus, je remercie Ashes Griptape pour la boite complète de griptapes, Siebdrockland pour leur assistance en équipement et en couleur, Wildact Adventure Tours pour l’acceuil, Franziska et Johannes de m’avoir hébergé dans le nord, Max pour ces bons moments à Copenhague, ma famille pour le soutient, et surtout le monde qui m’a aidé à préparer cette aventure en me suivant et en venant vers moi pour les impressions ou pour des sessions agréables.
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